[Hors le Mur]

Présentation :


Après avoir longtemps évolué, joué et dansé sur le mur, il était temps pour la compagnie In Fine de s’interroger sur cette surface, cet espace qui est son lieu d’évolution principal.

« Le mur est, depuis la création de la compagnie In Fine, un terrain de jeu, un support. Nous avons créé des personnages pour emmener notre public le découvrir sous un angle différent.

Mais jamais il n’a été le sujet, or il fait partie de l’espace public et en est le relief, la traduction d’autres murs invisibles.

Je pense [Hors Le Mur] comme un endroit artistique mêlant chorégraphies (en suspension et au sol, pour franchir, buter, contourner, sauter…), musique (à la fois puissante, brutale et intérieure), théâtre (comme un cri, un témoignage, des pensées…) et dessin (cet obstacle qui devient lieu d’expression…).

Alors que ce spectacle n’est encore qu’une idée sur le papier, j’en imagine deux axes structurants :
– Le mur en tant que frontière
– Les murs invisibles érigés en barrières mentales, qu’on décide de franchir, de surpasser

[Hors Le Mur] ne sera pas qu’un constat, nous le voulons également comme un cri, un moment cathartique à partager avec les spectateurs.

Nous avons envie, au sortir de ce processus de création, de faire tomber quelques murs, au propre comme au figuré, dans un chant commun avec le public, lointaine résurgence de la légende de la chute des murs de Jéricho. »

Sylvain Dubos, co-directeur artistique de la Cie In Fine

Photos ©Julien Réveillon

Ce spectacle peut être abrévié [HLM] et ça n’est pas un hasard ! Dans l’idéal, nous imaginons pouvoir le présenter en priorité sur des façades d’immeubles d’habitations collectives.

Ce spectacle comporte une dimension visuelle avec un double dispositif de projection : vidéo pour partie, avec la projection d’un dessin réalisé en direct sur une surface numérique mais également un travail d’ombres projetées à travers un grand panneau de plexiglass sur lequel la plasticienne Marie Mellier réalisera une peinture en direct. Ce dispositif implique donc nécessairement que cette création soit jouée à la nuit tombée, une première pour la compagnie In Fine. La ligne directrice de cette création visuelle sera une réinterprétation des tags et dessins qui peuplent notre imaginaire collectif, notamment les fresques et les amoncellements de dessins qui recouvraient le Mur de Berlin, cris de révoltes silencieux. L’utilisation d’un support numérique permettra également de travailler sur la notion de « murs publicitaires », omniprésents dans l’espace public, et sur ce que cela raconte de nos vies tout autant que la manière dont cela influence nos comportements.

In Fine a développé des systèmes lui permettant de monter le long des murs en faisant souvent appel à des spectateurs. Ces dispositifs seront multipliés afin de créer un travail d’entraide avec le public au fur et à mesure de l’évolution du spectacle, soulignant le besoin de solidarité face à des barrières pouvant sembler infranchissables, en écho avec de nombreuses situations contemporaines ou passées, collectives ou personnelles.

Les chorégraphies, collectives et sous forme de solos en écho les unes aux autres, seront le miroir de nos émotions face à un mur et l’expression corporelle de la notion de franchissement, avec toutes les difficultés que cela comporte. L’action de franchir est aussi liée à celle de surpasser l’échec, de combattre ce qui nous empêche d’affronter nos peurs face à l’inconnu qui se trouve derrière le mur. Ces notions et leur traduction chorégraphique feront l’objet d’un travail de recherche, d’expérimentation et de mise en oeuvre en deux temps, d’abord au sol puis en aérien.

Musicalement, le duo formé par Sylvain Dubos et Grégory Pruvost pour cette création, envisage deux pistes de travail pour la création musicale :

– La première serait d’aller créer une partie des matières sonores directement sur place, dans une zone située à proximité d’un mur emblématique de notre sujet (frontière Mexique/ USA ou frontière Palestine/Israël par exemple) afin d’être au plus près de l’atmosphère de ces régions, capter un état d’esprit, une énergie forcément particulière. Mais aussi et surtout, nous souhaitons rencontrer les personnes qui vivent de chaque côté des murs afin d’y puiser directement notre inspiration, nous en imprégner et ressentir les dualités et la complexité des relations de part et d’autre d’un mur.

– La seconde serait de faire appel à des artistes à travers le monde, musiciens ou metteurs en son vivant à proximité de frontières ou de murs, et voir avec eux comment créer à distance des « cartes postales sonores », à la fois interprétations artistiques et captures d’une ambiance, d’un état de vie à travers ce qu’on entend et ce qui se dit, s’échange, se partage dans ces zones si particulières.

Nous imaginons les musiciens en hauteur, de chaque côté du toit, avec des personnalités changeantes et symboliques, gardiens, guides, soutiens, etc.

Enfin, le spectacle sera articulé autour de quatre textes écrits de manière collective lors de résidences spécifiques, nourries de lectures, d’échanges et de témoignages. Ils seront interprétés par Lou Valentini depuis quatre appartements, en résonnance avec les captations audios recueillies à travers le monde dans des zones bordant les grands murs qui séparent certains pays.

Artistes :

Mise en scène : Sylvain Dubos

Autrice : Gaëlle Bien-Aimée
Scénographie, peinture live : Marie Mellier
Comédienne : Lou Valentini
4 danseur·euses : distribution en cours
Musiciens plateau et co-création sonore et musicale : Grégory Pruvost & Sylvain Dubos
Directeurs techniques : Xavier Bernard-Jaoul & Marc Dubos
Riggers – technicien·nes : Gaëlle Grassin & Tournus
Regard extérieur : distribution en cours
Création lumière : distribution en cours
Création costume : distribution en cours